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Écrit par 9 h 55 min À la une, Financement et Organismes publics

42% des professionel.le.s qui travaillent dans l’industrie musicale au Canada ont déjà pensé au suicide

Selon En coulisse, une enquête sur la santé mentale dans l’industrie musicale au Canada, menée par la firme Revelios en collaboration avec Unisson et la SOCAN, 42 % des professionnel·le·s du secteur ont déjà souhaité être mort·e·s ou ont déjà envisagé de mettre fin à leur vie. Ce chiffre est à comparer aux 12 % observés dans la population canadienne générale.

L’enquête, axée exclusivement sur la santé mentale des travailleur·euse·s de l’industrie musicale canadienne, tels que les artistes, équipes techniques, producteur·rice·s, gérant·e·s et autres, livre, pour l’instant, des résultats préliminaires basés sur environ 800 réponses. Elle demeure toutefois ouverte jusqu’en septembre.

Ces premiers résultats ont été présentés par Mme Harrisson, présidente et fondatrice de Revelios, lors du Departure Festival + Conference à Toronto.

Selon les données recueillies, 94 % des participant·e·s sont d’accord pour dire que les problèmes de santé mentale sont fréquents dans l’industrie musicale. Parmi les symptômes, « un sentiment de culpabilité ou d’absence de valeur (66 %), une tristesse persistante (70 %), des troubles du sommeil (72 %), de la fatigue (74 %) et de l’anxiété (84 %) » (La Presse) sont notés. De plus, 80 % estiment que leur état mental est directement lié à leur situation financière.

Par ailleurs, seulement 10 % des répondant·e·s jugent que les leaders du secteur soutiennent activement la santé mentale au travail.

La plupart des femmes et personnes non binaires déclarent avoir été victimes de sexisme. Seul·e·s les participant·e·s blanc·he·s et hispaniques estiment que le racisme n’a pas d’impact sur leur santé mentale. Toutefois, l’ensemble des groupes démographiques signalent des situations d’intimidation dans le milieu.

Malgré une certaine ouverture, la santé mentale demeure un sujet tabou dans l’industrie musicale.

L’enquête se poursuivra jusqu’à la fin septembre 2025, et un rapport complet sera publié en 2026.

Source(s): La Presse ; Radio-Canada