Comme à chaque fin d’année, les plateformes de diffusion en continu dévoilent des données inquiétantes sur la consommation des Québécois.es par rapport à la musique québécoise.
En effet, même si l’Observatoire de la culture et des communications du Québec note une augmentation annuelle dans le nombre de chansons sur toutes les plateformes de diffusion en continu (Spotify, Apple Music, YouTube Audio, etc), la proportion de pistes écoutées provenant d’artistes québécois.es n’a jamais été aussi faible, n’atteignant que 6,8%.
La proportion des artistes du Québec dans l’ensemble des écoutes connaissait cependant des essors d’écoutes à deux moments spécifiques de l’année, dépassant même les 10% des écoutes totales. Ces pics d’écoutes arrivaient dans le temps des Fêtes ainsi qu’à la fête nationale. En 2024, le décès de Karl Tremblay avait également suscité une vague d’écoute de musique québécoise.
Dans le palmarès de l’ADISQ des 10 000 pièces les plus écoutées au Québec au cours de la dernière année sur 11 plateformes de diffusion en continu, seulement 782 chansons québécoises y figurent, dont 622 en français et 160 dans d’autres langues. La première artiste québécoise est Charlotte Cardin, à la 36e place avec sa chanson en anglais Confetti. Le premier morceau en français du palmarès est L’Amérique pleure, des Cowboys Fringants, à la 49e place.
Dominique McGregor, coordonnatrice de recherche à l’ADISQ, ajoute qu’une bonne semaine pour un.e artiste québécois.e tourne autour des 100 000 écoutes, alors que les grands artistes de la musique pop anglophone peuvent atteindre les 400 000 ou 500 000 écoutes au Québec.
