Selon une enquête réalisée par Tracklib, une plateforme offrant des échantillons et des stems sous licence pour la production musicale, un quart des producteur.rices de musique utilisent désormais l’intelligence artificielle (IA) dans leur processus créatif. Cependant, une majorité significative montre des signes de résistance face à cette technologie, craignant de perdre le contrôle créatif.
Pour cette enquête, Tracklib a recruté 1 107 producteur.rices de musique dont seulement 10 % sont des professionnel.les à plein temps. La majorité des répondant.es sont issu.es de l’Union européenne ou du Royaume-Uni (54 %), suivi.es par l’Amérique du Nord (34 %) et le reste du monde (12 %).
L’enquête révèle que 25 % des producteur.rices utilisent l’IA dans la création musicale, bien que la majorité d’entre eux (73,9 %) l’utilisent principalement pour la séparation des stems. Moins de la moitié (45,5 %) s’en servent pour le mastering et les plugins d’égalisation, tandis que 21,2% l’utilisent pour générer des éléments à inclure dans les chansons et 3%, pour créer des chansons entières.
Parmi les trois quarts qui n’utilisent pas l’IA, une large majorité (82,2 %) invoquent des raisons artistiques et créatives (par exemple, « Je veux que mon art soit le mien »), tandis que 34,5 % citent des raisons de qualité, estimant que la musique générée par l’IA n’est tout simplement pas assez bonne. De plus, 14,3% citent le coût et 10,2%, les préoccupations liées aux droits d’auteur comme raisons pour ne pas utiliser la technologie.
L’enquête fait également la distinction entre l’IA assistante, qui aide dans le processus de création musicale, et l’IA générative, qui crée directement des éléments de chansons ou des chansons entières. La majorité des répondant.es ont une opinion négative de l’IA générative, avec un soutien en pourcentage à un chiffre. Une part plus importante – mais toujours inférieure à 50 % – a une opinion positive de l’IA assistive.
La volonté de payer pour la technologie IA est faible, près de trois quarts des utilisateur.rices d’outils IA utilisant uniquement des outils gratuits. La plus grande volonté de payer se trouve parmi les producteur.rices débutant.es, bien que très peu soient prêts à débourser 25 $ ou plus par mois.
En dépit de cette résistance, 70 % des répondant.es s’attendent à ce que l’IA ait un impact « important » ou « massif » sur la production musicale à l’avenir, tandis que 29% prévoient un impact « certain ». Seulement 1 % pensent qu’elle n’aura aucun impact.