Hier, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a présenté la mise à jour économique de l’automne de 2023. L’extension du 10 M$ accordé au Fonds de la musique du Canada en 2018‑2019 n’a pas été renouvelée, ce qui donne un autre coup dur pour le milieu culturel. Les principales associations sectorielles ont réagi et ont exprimé leur mécontentement.
« Alors que Musicaction a déjà dû procéder à des coupes, le non-renouvellement est une très mauvaise nouvelle pour le secteur musical. Des coupures additionnelles dans les programmes destinés aux entreprises et aux créateur.trices sont donc à prévoir au cours des prochains mois. Nous espérons que le gouvernement prendra rapidement acte des grandes difficultés de notre industrie en augmentant le financement du Fonds de la musique du Canada lors du budget 2024-2025, portant ainsi son montant à 60 millions $ comme nous l’avons demandé dans le cadre des consultations prébudgétaires », souligne Eve Paré, directrice générale de l’ADISQ.
L’APEM regrette particulièrement l’absence de développements favorables étant donné l’insuffisance des sommes présentement investies, et le fait qu’une partie significative du financement ne soit pas assurée au-delà du 31 mars 2024. Selon Jérôme Payette, directeur général de l’APEM « cette absence d’annonce aura des répercussions négatives sur les artistes et les entrepreneurs qui bénéficient du Fonds de la musique. Cela va aussi être un casse-tête pour Musicaction, qui n’a pas de prévisibilité pour son budget 2024-2025. Il faut absolument des bonnes nouvelles dans le budget du printemps, sinon il va y avoir des coupes majeures dans le soutien à nos musiques, à un moment déjà difficile. »
Erin Benjamin, présidente et directrice générale de l’Association canadienne de musique sur scène (CLMA) exprime également sa déception: « Encore une fois, le gouvernement fédéral a exclu la musique et les musicien.nes canadien.nes de son budget. De nombreux pays à travers le monde annoncent de nouveaux investissements pour attirer les spectateur.trices et tirer parti de la croissance et du dynamisme remarquables du secteur de la musique live »
Plus de 30 associations canadiennes représentant des diffuseurs, essentiellement des programmateur.trices de spectacles et des organisateur.trices de festivals, réuni.es sous la bannière #AvenirDuSPECTACLE réagissent également par l’entremise de RIDEAU en se disant en colère et dans l’incompréhension totale. Ces organisations craignent que des baisses de l’ordre de 23 % prennent effet à compter du 1er avril 2024, à moins que le budget 2024-2025 ne vienne corriger la situation in extremis, en créant quand même une situation de confusion un peu partout.
