Le changement de critère au programme d’aide aux entreprises de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) est reçu avec surprise et scepticisme par la Société professionnelle des auteur.rices et des compositeur.rices du Québec (SPACQ).
Bien que la SPACQ soit heureuse que la SODEC rende accessible le volet 3 de son programme aux artistes entrepreneur.ses, celle-ci ne peut s’empêcher de questionner plusieurs modalités de fonctionnement du programme.
Avis de la SPACQ
En plus de l’inclusion des artstes-entrepreneur.ses, la SODEC a également augmenté le chiffre d’affaires minimal requis de 20 000$, passant de 30 000$ à 50 000$. Pour les artistes-entrepreneur.ses dont le revenu fluctue énormément d’une année à l’autre ou entre 2 projets musicaux, l’objectif minimal semble irréaliste.
Le critère des 5 représentations publiques payantes pose un autre souci, car plusieurs artistes-entrepreneur.ses ne produisent pas leur spectacle. De plus, ce critère exclue tout spectacle en festival ou en parc, représentations très prisées chez les artistes-entrepreneur.ses.
Un autre critère difficile à remplir est la sortie d’au moins un album ou un EP dans les 12 mois précédant la demande. En effet, la plupart des artistes-entrepreneur.ses sortent un album aux 2, 3 voire 4 ans. Certain.es artistes ne produisent également que des extraits qui ne sont pas nécessairement regroupés en EP. Selon la SPACQ, cette condition devrait être révisée, car celle-ci est restrictive pour les mêmes artistes-entrepreneur.ses que la SODEC tente d’encourager à développer leurs activités entrepreneuriales.
La SPACQ se questionne également sur l’enveloppe de 1 millions de dollars par année pour trois ans pour les artistes-entrepreneur.ses prévue dans le Plan pour consolider, faire briller et propulser le milieu culturel du ministère de la Culture et des Communications, car rien n’indique que les montants résiduels seront reconduits à l’année suivante.
La SPACQ exprime aussi son désir de travailler en étroite collaboration avec la SODEC afin que la réalité des artistes-entrepreneur.ses soit mieux prise en compte. En effet, malgré l’intention initiale d’inclure les artistes-entrepreneur.ses dans leur programme, plusieurs artistes-entrepreneur.ses ne pourront se qualifier, soit parce qu’iels n’ont pas produit de spectacles ou que lorsqu’iels voudront déposer pour un prochain album, iels n’auront pas sorti d’album dans les 12 mois précédant.
Malgré cela, la SPACQ ne peut qu’espérer que ce changement dans le volet 3 permettra à plusieurs artistes-entrepreneur.ses d’accéder au financement dont iels ont besoin pour faire évoluer leurs activités entrepreneuriales.
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