Photo: Renaud Philippe Le Devoir
Le 16 mai dernier, la Ville de Montréal dévoilait sa feuille de route pour dynamiser la vie économique nocturne de la métropole. Cherchant à atteindre un équilibre entre développement, attraction des touristes et cohabitation dans les quartiers, la Ville présente également un programme de subvention pour mieux insonoriser les salles de spectacles alternatives de moins de 400 places.
Un budget de 2,1M$ sera octroyé à la culture nocturne montréalaise dans le but de rejoindre cinq objectifs et stratégies d’intervention:
- Des études et des données pour mieux comprendre les enjeux et priorités pour éclairer la décision
- Mobiliser les partenaires pour renforcer l’écosystème de la nuit pour le rendre plus résilient et performant
- Intégrer la vie nocturne pour favoriser la prise en compte des enjeux nocturnes dans tous les travaux de la Ville
- Des projets-pilotes pour tester de nouveaux modèles d’affaires, de développement et de pratique
- Une politique pour un cadre agile qui favorise une vie économique nocturne harmonieuse
Dans la foulée, la Ville annonce également un nouveau programme de subvention pour les salles de spectacles alternatives de moins de 400 places qui souhaitent réaliser des études permettant de réduire les nuisances liées au bruit générées par leurs activités. Dès juin, celles qui le souhaitent pourront être financées pour réaliser des « études acoustiques ». Le programme permettra ensuite de réaliser les travaux nécessaires à l’insonorisation des lieux dans le but d’éventuellement pouvoir fermer plus tard. L’enveloppe municipale de 1,4 M$ sera accessible à compter de l’été 2022, et ce jusqu’en 2024.
L’administration Plante vise à adopter d’ici 2023 une politique de la « vie nocturne ». Selon la mairesse, ce plan d’action « contribuera à renforcer le positionnement de Montréal parmi les villes nocturnes du monde entier ».
Elle a cependant tôt fait de mentionner avoir besoin de « données » avant de prendre certaines décisions, telles qu’autoriser des bars ou d’autres établissements à rester ouverts après 3h00. « Est-ce que c’est par coin, est-ce que c’est par établissement? Tout est possible. […] C’est vraiment de tester des choses pour qu’en 2023, on ait notre première politique ».