Selon un récent sondage réalisé par Affaire/Arts, le groupe Nanos et le Centre National des Arts, environ un quart de la population canadienne ne se rendrait pas dans les salles de concert.
Le point positif qui ressort est le suivant : le public est toujours aussi friand, si ce n’est plus dans un contexte post-pandémie, d’événements culturels en extérieur où la fréquentation n’as pas reculé.
Or, les salles de spectacles n’ont connu une augmentation de fréquentation de seulement 9% depuis le mois de mai dernier, ce qui est peu. En effet, ces chiffres rapportent donc que 24% des consommateurs de culture ne sont pas prêts à retourner devant la scène.
On pourrait s’interroger quant à cette réticence, l’origine de cette dernière étant très probablement liée à la peur chez les spectateurs.trices de contracter le virus de la Covid-19. Il se trouve que la cause est tout autre : en effet, les personnes semblent plutôt avoir changé leurs habitudes.
Effectivement, le mode de consommation de culture a changé dans son ensemble chez certaines personnes, qui préféreront un mode de vie parfois plus casanier et une consommation via des plateformes de streaming notamment.
Finalement, lorsque l’on se penche un tant soit peu sur les causes de cette baisse de fréquentation, l’inflation actuelle ressort indubitablement comme facteur n°1 de la baisse de fréquentation des salles. Tout l’essentiel étant devenu plus dispendieux, l’heure n’est plus à chercher comment s’occuper, tout simplement car une partie de la population n’en a tout simplement plus les moyens financiers.
Ceci est d’autant plus frappant que le tarif des billets en vente n’a pas augmenté, et ce malgré l’arrêt des aides gouvernementales d’urgences procurées durant la pandémie pour garantir la survie du milieu culturel et limiter la fermeture de lieux clés.
Pourtant à ce jour, il semblerait que parmi les personnes sondées 11% d’entre elles considèrent qu’un prix légèrement plus bas pourrait aider à relancer la consommation des arts de la scène.
Finalement, la relance et le retour au spectacle ne dépendraient-ils pas de la place que l’on donne à la culture dans l’inconscient collectif ? Si cette dernière venait à être considérée par tous.tes comme essentielle pour le bien-être collectif, nombre d’efforts ne seraient-il pas mis en œuvre afin de la rendre accessible à tous et indivisible d’un mode de vie sain, teinté de 2 ans d’éloignement social et de privation de contenu live?
Pour regarder cette étude plus en détail, retrouvez l’étude complète réalisée par Affaires/Arts, le Groupe Nanos et le centre National des Arts.