Juste pour rire se place à l’abri de ses créanciers et réduit son personnel de 70 %, entraînant l’annulation du festival estival prévu. Cette décision, prise dans un contexte économique incertain entraîné par la pandémie de COVID-19, met en lumière les défis financiers et organisationnels auxquels sont confrontées de nombreuses entreprises culturelles, y compris l’une des icônes culturelles de Montréal. La réduction drastique du personnel de JPR témoigne de la gravité de la situation, laissant entrevoir des répercussions non seulement pour l’entreprise elle-même, mais aussi pour l’ensemble de l’écosystème culturel de Montréal.
Cela soulève également des questions plus larges sur la structure des entreprises culturelles et leur gestion financière, en particulier la coexistence de branches à but lucratif et sans but lucratif. Cette opposition pose des questions sur les motivations et les pratiques commerciales dans le secteur culturel, suscitant ainsi des débats sur la nécessité d’une réforme ou d’une révision des modèles économiques dans ce domaine.
En parallèle, les directeur.trices de festivals à Montréal expriment leurs inquiétudes quant à l’avenir des événements gratuits dans la ville, dans une lettre écrite dans La Presse, soulignant l’importance de ces festivals pour la vitalité culturelle et économique de Montréal. La crainte principale de ces organisations est le manque de subventions du gouvernement, essentielles pour la survie de leur festival. Iels appellent à une action concertée pour soutenir le secteur culturel dans son ensemble, mettant en avant l’urgence d’une réflexion approfondie sur le soutien financier et structurel nécessaire pour assurer la pérennité de la culture à Montréal et au-delà.
Dans l’ensemble, la décision de JPR de se placer à l’abri de ses créanciers et de réduire son personnel illustre les défis complexes auxquels est confronté le secteur culturel, tout en soulignant l’importance cruciale d’une stratégie concertée pour assurer sa survie et sa prospérité à long terme.