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Écrit par 11 h 47 min À la une, Tournées et spectacles

Le Festival international des Rythmes du Québec

Le FIRM (Festival International des Rythmes du Monde) a déçu un certain nombre de personnes, lors de l’annonce des têtes d’affiches de leur 21ème édition.

Ce festival se tenant chaque année au Saguenay est connu pour sa programmation diversifiée et axée sur les sonorités d’ici mais surtout d’ailleurs. Cependant, la liste des artistes pour 2023 présage un spectacle disons, peu concentré en musiques du monde.

Il existe déjà certains festivals, et notamment à travers la province qui chaque année permettent de redécouvrir les têtes d’affiches québécoises qui sont appréciées, ici le FIRM fait se questionner festivaliers et organisateurs.trices quant au manque cruel de diversité et de métissage dans la musique proposée.

Pop, rap et rock sont au rendez-vous, avec une programmation dénuée d’ambiances cubaine, africaine ou même de sons et artistes issus des Premières Nations; ce que les internautes ne se sont pas privés de pointer du doigt.

Paméla Kamar, directrice artistique de Vision Diversité (organisme ayant pour but la mise en valeur culturelle et le multiculturalisme), déplore ce choix et insiste sur l’aspect raté de la mission de base qui est d’amener diversité et multiculturalisme au public. Le festival se défend des critiques argumentant sur le flou autour de la définition du concept des musiques du monde.

Or, il est assez clair ce que ce terme sous-entend, et il est attendu par la majorité de retrouver des artistes qui ne sont pas originaires d’ici, ou qui produisent de la musique moins populaire au Québec, favorisant le voyage et la découverte. Ce qui est réellement pointé du doigt, c’est d’avoir relégué au dernier plan la scène du monde pour laisser place à des grands noms pop tape-à-l’œil.

C’est moins de la moitié des artistes programmé.e.s qui créent réellement de la musique dite métissée ou du monde. Aussi, le festival nous informe que des artistes n’ont pas répondu à l’appel, ou alors leur cachet était devenu inaccessible car les grands noms de la musique du monde sont devenus, je cite, plus cher payés.

Mais, la question qui demeure est la suivante : est-ce que le festival a bien communiqué avec toutes les agences connues au Québec pour leur programmation en termes de musiques du monde afin de connaître le catalogue actuel? Comment les choix ont-ils été réellement faits?

Changer de nom et se réinventer ou retourner à ses racines ? Telle est l’interrogation qui plane sur le festival maintenant qu’il se voit sous le feu des critiques.