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Écrit par 18 h 38 min À la une, Articles, Québec

GAMIQ 2019 : L’art de tout faire soi-même

Le 24 novembre dernier, le 14e Gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ) a tenu à récompenser ses acteurs. Une édition mémorable animée par Serge Brideau et son groupe Les Hôtesses d’Hilaire. Un événement qui s’est terminé avec la présence d’Hubert Lenoir, l’instant d’un numéro.

Chaque année depuis 14 ans, le Gala alternatif de musique indépendante du Québec dédie une soirée aux artistes de la scène locale. Toujours dans une ambiance bon enfant, le Gala se tenait cette année au Café Campus, qui pour l’occasion faisait salle comble. Tous ceux présents ont pu passer un excellent moment en la présence désopilante de Serge Brideau à l’animation qui, avec son groupe les inimitables Hôtesses d’Hilaire, assurait la trame sonore tout au long de soirée. 

Le GAMIQ, avec sa mission de souligner le travail des artistes de la scène et les moyens du bord, c’est beau à voir. C’est l’évènement qui ne se prend pas au sérieux, mais qui fait du sérieux travail en reconnaissant l’effort de ceux sur qui le spotlight brille moins. Il est question d’encourager la suite pour les artistes émergents, leur défricher du terrain, et aussi de témoigner du talent unique qui ne se trouve pas nécessairement dans nos sillons.

C’est à travers cette étude de la scène locale, trop nichée pour certains et familière pour d’autres, qu’on découvre ce qui sonne bien du côté des indépendants. Entre les Lucien (les prix que remportent les vainqueurs) et les blagues, les performances du GAMIQ offrent des révélations comme des voix familières.Parmis les présences notables on compte la soul-pop délicieuse de Sophie Chen, le débit et l’énergie qui décoiffent de la rappeuse Naya Ali, la pop rétro-intemporelle de Bon Enfant, le garage-punk mélodique d’Enfants Sauvages (qui est reparti avec le prix Album ou EP Punk de l’année), le folk-rock original de Laura Babin, et l’électro avant-gardiste de la chanteuse Annie Sama. 

En parcourant la liste exhaustive de nommés, on se rend compte que certains artistes ont ainsi gradué du GAMIQ pour faire place à une nouvelle brochette. Parmis les nouveaux venus, on félicite Fuudge (Album Rock de l’année), Les Shirleys (Révélation de l’année et EP Rock de l’année), Lucill (EP Indie rock de l’année), De.Ville (Album ou EP Musique du Monde de l’année) et Carroté (Choix du public). Du côté des gagnants, on compte aussi la présence d’artistes primés ailleurs avec Élisapie (Album Folk de l’année) et Marie Davidson (Album Électronique de l’année), Milk and Bone (EP Pop de l’année), ainsi que des noms bien connus sur la scène locale, notamment les Hôtesses d’Hilaire (Artiste de l’année et Album ou EP Artiste Hors-Québec de l’année), Kid Koala (EP ou Album Expérimental de l’année), Choses Sauvages (Album Indie rock de l’année), et Lou-Adrianne Cassidy (Album Pop de l’année). Ça donne envie de prendre le temps d’écouter la musique des artistes de chaque catégorie pour y découvrir d’autres bijoux. 

Voici notre galerie photo de la 14ième édition

Le GAMIQ en a profité aussi pour souligné le travail des professionnels de la scène musicale qui travaillent dans l’ombre, dont la gérance, un travail souvent mené par des femmes. Heureusement, les musiciennes étaient bien présentes sur scène comme sur papier. Parmis les doléances, un hommage bien senti a été rendu aux Katacombes, salle de spectacle coopérative qui a annoncé sa fermeture à la fin de l’année après 13 ans passés à ouvrir ses portes aux artistes de la scène punk et metal. 

Malgré le manque d’argent et de ressources, on avait certainement pas le coeur à pleurer ce soir-là. À voir la créativité qui déborde d’une scène indépendante bien vivante, la suite s’annonce prometteuse. S’il y a un bémol à retenir de la soirée, c’est que si on peut féliciter la diversité musicale de la scène émergente, on ne peut pas en dire autant des artistes qui s’y trouvaient représentés à cette dernière edition du GAMIQ. En espérant que la scène locale puisse nous en révéler plus dans le futur.

Un gala, c’est bien sur des gagnants et des nominations, mais également un moment pour observer la vivacité d’un secteur. Constat, l’industrie de la musique indépendante se porte bien avec quantités d’artistes et d’artisans investis à 100% pour leur cause. Voici une liste non exhaustive des grands gagnants de la soirée.

Album Rock 

Fuudge – Les Matricides

Album Pop

Lou-Adriane Cassidy – C’est la fin du monde à tous les jours

Album Hip-Hop

Robert Nelson – Nul n’est roé en son royaume

Album Folk

Elisapie – The Ballad of the Runaway Girl

Album Electro 

Marie Davidson – Working Class Woman

Vidéoclip

Jesuslesfilles – Hôpital

Radio

CISM

Média Numérique

Le Canal Auditif 

Salle de spectacles

Auberge festive Sea Shack – Sainte-Anne-des- Monts 

Festival

Festival de Musique Émergente en Abitibi-Témiscamingue 

Révélation

Les Shirley 

Artiste de l’année

Les Hôtesses d’Hilaire

Choix du public

Carotté 

Hommage

Les Katacombes