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Écrit par 10 h 42 min À la une

Mathieu Lacombe s’entoure d’expert.e.s pour la culture québécoise

Différents défis s’imposent à la francophonie en culture, spécifiquement en musique où elle est souvent fragilisée et mise en concurrence avec d’autres contenus.

Que ce soit le développement de l’attractivité auprès des jeunes, le positionnement et la détermination de la teneur du contenu local que l’on souhaite mettre en avant, il n’est jamais chose simple que de défendre une culture locale ET francophone.

Le Ministre de la Culture et des Communications Mathieu Lacombe s’est rendu au Conseil des Relations Internationales de Montréal (CORIM) et y a déclaré vouloir remettre l’accent sur le contenu québécois et de vouloir tout mettre en œuvre pour défendre la langue française.

Il a réuni quatre expert.e.s pour l’aider dans sa mission, dont Louise Beaudoin qui avait également occupé les fonctions de Ministre de la Culture. Clément Duhaime (ex-délégué général du Québec à Paris), Véronique Guèvremont (professeure à la faculté de droit de l’Université de Laval et titulaire de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles) ainsi que Patrick Taillon, également professeur à la faculté de de droit de l’université de Laval, formeront ce groupe d’expert.e.s.

L’objectif de ce groupe de réflexion sera de proposer des actions et des plans au Ministre afin que ce dernier puisse légiférer, à l’échelle locale et internationale.

Souvent pointée du doigt, la numérisation de la culture semble décrite comme un danger potentiel pour la culture québécoise (et donc les cultures locales qui ne soient pas de masse ?) du fait qu’elle soit injustement mise en concurrence avec d’autres produits venus d’ailleurs ; ce sont les plateformes de streaming (musical et vidéo) qui sont visées en premier lieu.

Produire du contenu attrayant pour la jeunesse, lui donner le goût de connaître ce qui compose l’épine dorsale culturelle de sa province, est apparemment une mission du gouvernement. On apprend en effet que 101 millions de dollars ont été investis pour la production de contenu pour les jeunes chez Télé-Québec.

Jeunesse, crainte du numérique et tentative d’innovation à la télévision dans le même projet, est-ce que la question de l’attractivité auprès des jeunes n’aurait pas déjà sa réponse dans le projet en lui-même…?

Par ailleurs, dans un souci de défendre la langue et la culture québécoises, on apprend que la loi C-11 (loi sur la radiodiffusion) a été adoptée. On rappelle que cette loi a pour objectif de contraindre les plateformes numériques à financer le contenu local et à le diffuser. Une loi qui a été longuement discutée, ainsi que ses amendements, et on attendait l’arrivée de M. Lacombe pour l’œil québécois nécessaire à la justesse de cette réforme.

Cette loi, a longtemps paru interminable à définir, mais il semblerait qu’un terrain d’entente ait enfin été trouvé et qu’il satisfasse la majorité. Le Ministre félicite l’adoption en saluant au passage le travail de Pablo Rodriguez, Ministre du Patrimoine qui a mené cette réforme.