Montréal, la ville des festivals d’été, se retrouve au cœur d’une étude proposée par les Presses de l’Université de Montréal et intitulée Les festivals de musique du monde. Cet ouvrage collectif étudie avec une approche sociale, anthropologique et musicale les festivals en s’attardant tout particulièrement sur trois événements : le Festival de l’imaginaire, à Paris, La Notte della Taranta, dans la région du Salento en Italie, et le Festival du monde arabe, à Montréal.
Cette étude cherche à définir le terme de «musique du monde», qui fait débat. Caroline Marcoux-Gendron, professeure et codirectrice de l’ouvrage explique que «c’est une étiquette (le terme «musique du monde») qui pose énormément de problèmes, d’abord parce qu’elle ne se définit aucunement, d’un point de vue musical, et parce qu’il s’agit d’une construction occidentale.»
Ce terme, à la fois réducteur et généraliste, ne définit en réalité aucun genre musical, et englobe toute la production musicale du Moyen Orient, d’Asie, d’Amérique latine et tous les autres genres de musique non occidentales.
Le terme fut utilisé pour la première fois par le musicologue allemand Georg Capellen, en 1909. Le terme allemand Weltmusik (musique du monde) était censé à l’origine désigner la musique occidentale qui emprunte des éléments exotiques ou orientaux. Mais celui-ci perd peu à peu son sens originel, d’autant plus qu’il se généralise dans les années 1980, notamment impulsé par des artistes bien connus comme Sting ou Paul Simon, qui commencent à intégrer de la musique «non occidentale» dans leur répertoire.
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