Spotify a retiré son soutien à deux festivals de musique français en réponse à l’introduction d’une nouvelle taxe à laquelle s’opposent les plateformes de streaming musical.
Cette taxe, qui imposera un prélèvement compris entre 1,5 % et 1,75 % sur tous les services de streaming musical, vise à soutenir le secteur musical français à travers le Centre National de la Musique (CNM). Spotify, ainsi que d’autres plateformes majeures de streaming musical telles qu’Apple, YouTube et Deezer, se sont fermement opposés à la nouvelle loi.
Antoine Monin, le directeur général de l’entreprise pour la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, a exprimé son mécontentement à l’égard de la taxe dans une publication sur X, et l’entreprise a qualifié la taxe de « véritable coup dur pour l’innovation ».
En réponse à cette taxe, Spotify a décidé de retirer son soutien aux festivals de musique des Francofolies de la Rochelle et du Printemps de Bourges à partir de 2024. Monin a également fait allusion à d’autres mesures à prendre en 2024, sans fournir de détails précis. Bien que l’entreprise ne désire pas se retirer d’un marché aussi vaste et ait les moyens d’absorber la taxe, elle estime que la France n’encourage pas l’innovation. Spotify serait donc en train de réaffecter ses ressources et de concentrer ses efforts vers d’autres marchés.
La controverse autour de la nouvelle taxe en France n’est pas la première fois que Spotify est impliqué dans un différend sur la réglementation: la compagnie suédoise s’est récemment heurtée au gouvernement uruguayen au sujet d’une loi visant à garantir une rémunération équitable aux artistes. Spotify a fait valoir que la loi l’obligerait à payer deux fois les titulaires de droits pour les mêmes titres, ce qui l’a conduit à prendre la décision initiale de cesser ses activités dans le pays. Spotify est cependant revenu sur sa décision après que le gouvernement ait assuré que les plateformes de streaming musical ne supporteraient pas de coûts supplémentaires à cause de la loi.