Les organisateur.rices des prix Juno avaient annoncé, dans la semaine du 9 septembre, qu’ils retireraient quatre catégories de la cérémonie de l’année prochaine.
L’Académie canadienne des arts et des sciences de l’enregistrement (CARAS) avait expliqué qu’elle suspendait les catégories Enregistrement reggae de l’année, Album jeunesse de l’année, Album chrétien/gospel contemporain de l’année et Album international de l’année et que cette décision faisait partie «d’un ensemble plus vaste de mises à jour» qui n’ont pas encore été annoncées.
Cette décision avait suscité du mécontentement, notamment dans la communauté reggae, qui a d’ailleurs contacté les organisateur.rices des Junos pour exprimer leur frustration. Certain.es se demandaient même si les dirigeant.es des comités consultatifs ont été consultés de prime abord, citant des inquiétudes selon lesquelles l’enregistrement de reggae et les albums chrétiens/gospel sont des catégories qui honorent les genres dirigés par des musicien.nes noir.res.
L’historien et musicien Jason Wilson s’était d’ailleurs prononcé face à cette annonce, ajoutant que la suppression du prix du reggae ne pourrait que « sonner l’alarme sur le racisme ». Quelques politicien.nes comme le député fédéral Michael Côteau et le conseiller municipal Josh Matlow ont également critiqué la situation.
À noter que ces catégories font partie des prix Juno depuis longtemps, Album chrétien/gospel contemporain de l’année étant la plus récente, ajoutée en 1998. Album international de l’année , quant à elle, existe depuis 1975, faisant d’elle la catégorie la plus vieille dans les quatre catégories.
Face à la réaction du public, le 17 septembre, le président et et PDG des prix Juno, Allan Reid a annoncé sur Instagram la réintégration des catégories, sauf pour Album international de l’année. Il précisait aussi que d’autres informations sur les changements dans les catégories seront dévoilées aujourd’hui, le 23 septembre.
