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Écrit par 21 h 09 min À la une

« Le Diable se cache dans les détails » – Retour sur la 4ème édition du FIKAS

fikas2022

Montréal, 19 octobre, Franconnexion s’est rendu au Centre PHI.

Femmes originaires de Norvège, de Suède ou du Québec, ont pu échanger ce 19 octobre dans le cadre de la quatrième édition du FIKAS. Trois sujets clés ont été abordés lors des panels : la place des femmes dans l’industrie musicale et leur représentation, l’exportation artistique internationale, et la présentation de l’organisme international shesaid.so.

Artistes, productrices, en somme travailleuses culturelles au sein du secteur, toutes ont apporté un témoignage et un regard sur la perception et le ressenti des inégalités de genre encore très présentes, mais également des risques de discriminations liées au genre.

Au Québec, il semblerait qu’il y ait encore une sous-représentation des femmes artistes et ces dernières font également face à des difficultés pour rendre leur carrière durable et reconnue.

« Devil is in the details. »

Énoncée par Vanessa Blais-Tremblay (professeure-chercheure de musicologie et d’études féministes à l’UQAM et directrice du réseau DIG!), cette phrase tend à dire qu’à regarder l’industrie d’un œil rapide, le tout ne semble pas si empreint d’inégalités dans son fonctionnement. Or, si l’on s’attarde sur certains détails qui gouvernent le quotidien de femmes artistes, c’est alors qu’on constate que le tableau est plus sombre et qu’en effet le diable se camoufle dans les détails.

L’animatrice du premier panel, Sarah Shoucri, a soulevé un enjeu très pertinent :

« Comment nous qui sommes assises à la place du conducteur actuellement allons-nous garantir à la génération future un milieu structuré qui ne reproduira pas les mêmes biais systémiques de discrimination ou de différence de traitement ? » 

En réponse, c’est l’idée de discussion qui semble être une solution viable : parler éveille les consciences au sein de la société, mais tout d’abord déterminer ce qu’est concrètement un biais. Aussi il est question d’ouverture aux autres, d’aller chercher à travailler avec ceux qui ne nous ressemblent pas. Ceci, au-delà des questions de genre, est le symptôme d’un écosystème culturel sain. Un message qui se veut rassurant et rempli d’espoir.

Dans un sentiment général, il semblerait que la clé pour garantir aux générations futures la pérennité, le respect de leurs droits et une reconnaissance en tant qu’artistes, soit intrinsèquement liée à la solidarité, la sororité et l’audace.