Le gouvernement du Québec a émis une annonce, le 19 novembre dernier, qui n’enchante pas beaucoup les travailleur.euses de l’industrie de la musique. En effet, la fermeture des salles de spectacle se prolongera jusqu’au 11 janvier 2021, soit une période supplémentaire de sept semaines.
La crainte se fait bien sentir. L’ADISQ mentionne que la prolongation risque d’induire des effets délétères à plus long terme. Un avis similaire est partagé par Sophie Prégent, présidente de l’Union des Artistes (UDA), qui croit qu’un retour à la situation avant la pandémie pourrait prendre des années. Notons que les spectacles engendrent normalement une hausse des ventes d’albums, en plus des revenus provenant du spectacle lui-même. Le maintien de la fermeture des salles de spectacle a donc un impact fortement ressenti, selon le président de l’ADISQ, Philippe Archambault.
Pour l’instant, les millions de dollars injectés par le gouvernement provincial destinés, entre autres, aux diffuseurs de spectacles contribuent à stabiliser la situation financière de ces derniers jusqu’au mois de mars. De plus, Solange Drouin, directrice générale de l’ADISQ, affirme que l’association entreprend les actions possibles pour soutenir le secteur, par exemple en apportant des améliorations au projet de loi C-10.
Ces mesures améliorent en partie la situation actuelle, mais demeurent insuffisantes pour rétablir l’industrie fragilisée par les conséquences de la pandémie, selon l’ADISQ. Pour Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), « une approche beaucoup plus costaude et globale » est nécessaire pour soutenir le milieu musical.