Le label américain a récemment affirmé son “devoir moral” et sa “responsabilité commerciale” vis-à-vis des artistes qu’il représente pour empêcher que les plateformes d’IA utilisent illégalement leurs morceaux.
En effet, les évolutions récentes de l’IA permettent maintenant à quiconque d’imiter presque parfaitement n’importe quel artiste. Il suffit de donner au robot quelques instructions afin qu’il s’exécute et vous livre, par exemple, une version rappée par Jay-Z de l’hymne américain ou une reprise d’Adèle par Michael Jackson… David Guetta avait notamment intégré à l’un de ses morceaux un couplet d’Eminem entièrement écrit et chanté par l’IA, sans dissimuler l’artifice : ChatGPT s’était chargé de l’écrire en pastichant le natif de Saint-Joseph, avant qu’un logiciel d’IA ne le mette en musique à partir de centaines d’archives vocales du rappeur.
C’est là que le phénomène pose problème à Universal, dans la mesure où tous ces logiciels fonctionnent grâce à leur utilisation de quantités immenses de données sonores récupérées auprès des plateformes de diffusion telles que Spotify ou Apple Music, en contournant la question des droits d’auteur. Ainsi, les milliers d’heures qui composent le catalogue du géant américain sont digérées gratuitement par les IA afin de répondre aux demandes diverses des utilisateur.rices en reproduisant le style, la voix, les mélodies ou les paroles des artistes concerné.es.
Universal somme donc les plateformes de diffusion en ligne de se rendre inaccessibles par ces logiciels et de garantir le respect des droits d’auteur de ses artistes. Le problème ne fait pourtant que commencer, à l’heure ou Google a annoncé le projet MusicLM, logiciel capable de générer de la musique à partir de quelques lignes écrites et dont la base de données compterait déjà près de 300 000 heures de musique. Une nouvelle pierre ajoutée au grand bouleversement que produit l’IA dans les industries culturelles…
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[…] avait déjà essayé de protéger son catalogue des plateformes d’IA, mais le problème n’a fait qu’empirer depuis. L’application Boomy compte déjà plus de 14 […]