VibeLibe et PennPraxis se sont associés afin de réaliser un travail de recherche nommé Creative Footprint (CFP) ayant pour but de dresser des rapports sur la vie culturelle et nocturne d’une ville et leur impact sur celle-ci. En tout ce sont cinq métropoles qui ont été choisies afin d’y mener l’étude : Berlin, Tokyo, Stockholm, New York et Montréal.
En ce qui concerne le rapport sur Montréal, l’étude a été menée en association avec MTL 24/24 (organisme à but non lucratif) fin 2022 sur environ 271 lieux de vie et musique. Montréal obtient une note similaire à Stockholm et Tokyo, mais ses lieux de diffusions obtiennent des notes plus élevées de par la diversité des programmations observée, et la présence de plus de lieux dits « pluridisciplinaires ».
Cependant, il est noté que la densité de ces lieux est parfois inégale, et la plus grande concentration est évidemment corrélée à la présence de moyens de transport qui peuvent fonctionner la nuit, la densité de population élevée et l’âge moyen du (potentiel) public de la zone concernée.
89% des lieux qui ont été scrutés se trouvent dans ces quatre arrondissements : Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest et Rosemont–La-Petite-Patrie.
Autre point très intéressant soulevé par CFP : la présence de ces lieux culturels actifs n’est pas corrélée à des niveaux de vie ou de loyers élevés : plus concrètement, le revenu par foyer ne fait pas la répartition de l’activité culturelle à Montréal.
Question qualité et diversité du contenu, la ville fait un bon score et l’activité nocturne est considérée comme ayant un impact positif sur la vie des habitants.e.s. Finalement, le rapport se conclue par des recommandations de CreativeFootPrint, divisées en trois catégories :
- Protéger les lieux existants, l’accessibilité économique de ces derniers et leur activité. Aussi, l’extension de la protection sonore des lieux et donc du voisinage mais surtout du public et des travailleurs.euses.
- Instaurer la confiance, c’est-à-dire développer un meilleur dialogue entre la sécurité et les décideurs à l’échelle municipale
- Développer et normaliser la vie nocturne : en augmentant la capacité des heures d’ouverture, et notamment faciliter l’accès aux transports en commun nocturnes.
On retient essentiellement pour la ville de Montréal que les obstacles au bon déroulement et à la pérennisation d’une vie nocturne sont les suivants : le couvre-feu du bruit, le manque d’accessibilité au financement, la fermeture des lieux à des heures anticipées (comparativement à l’Europe par exemple) et le manque de dialogue avec les représentant.e.s politiques en charge de la question.
Si vous souhaitez consulter le rapport complet, suivez ce lien.
Pour rappel, MTL 24/24 organise les 17 et 18 mai au Centre PHI, le Sommet de la Nuit, où se tiendront des discussions sur l’espace accordé à la vie nocturne et l’intégration de celle-ci dans la vie culturelle.
[…] une étude sur la vie nocturne de Montréal avait soulevé le problème du bruit, le cas de la salle La Tulipe est une tout autre histoire. En […]