Dans un podcast, Will Page, ancien économiste en chef de Spotify et de la société de collecte britannique PRD For Music, a parlé de la « glocalisation » de la musique. Le principe de la « glocalisation », se définit par une théorie selon laquelle, en tant qu’industrie, la musique est plus globale que jamais mais, lorsqu’on se concentre sur les marchés individuels à travers le monde, les artistes et les musiques les plus populaires sont de plus en plus localisé.es. Les artistes locaux.ales dominent donc les charts dans leurs pays. Par exemple, en Italie, le Top 1O des singles et le Top 1O des albums ont été dominées par de la musique en langue italienne.
Selon le rapport musical de mi-année de Luminate, la domination de la musique en langue locale sur les marchés locaux est un fait. Ainsi, la musique en anglais devient de moins en moins populaire sur les services de streaming musical, aux États-Unis et dans le monde. Selon ce même rapport, aux État Unis, au premier semestre, la part de diffusion en continu de contenu en langue anglais dans le Top 10 000 a diminué de 4,2% depuis 2021. La part de la musique en anglais dans le Top 10 00 des titres à la demande sur les services de streaming dans le monde en 2022 était de 62,1% contre 67,2% en 2021. Cette tendance touche de nombre pays à travers le monde comme au Portugal dont la part de streaming de la musique en anglais dans le Top 10 000 était de 65,3% en 2021 contre 51,6% ce semestre 2023. Ou encore, en Afrique du Sud, cette même part de streaming de la musique anglophone est passé de 82,1% en 2021 à 73% en 2023, une chute assez importante pour un pays anglophone.
La valorisation des titres en langue locale dans les pays non anglophone est donc en progression. À noter tout de même que les titre en anglais dominent encore très largement l’industrie, suivis de près par l’espagnol et le coréen.
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