Le géant américain de la vente de billets voit à nouveau ses pratiques commerciales remises en cause. Une action collective a été déposée contre Ticketmaster par le cabinet Montréalais LPC Avocats, qui l’accuse notamment d’enfreindre la Loi sur la protection du consommateur. De nombreux cas de ventes de places de concert trompeuses auraient été recensés.
C’est par exemple le cas du représentant de l’action collective, qui affirme avoir acheté pour près de 790 dollars des places «platine officiel» pour un concert de Drake au Centre Bell, et constaté le lendemain que des places similaires étaient mises en vente pour presque 370 dollars de moins. Certain.es client.es se plaignent aussi de désignations malhonnêtes pour les places mises en vente, les «platine officiel» se trouvant, affirment iels, dans les rangées les plus éloignées de la scène au sein de la monumentale salle montréalaise. L’objectif de ce recours est simple : obtenir de l’entreprise le remboursement des acheteur.ices lésé.es, ainsi que 300 dollars de dommages-intérêts et l’arrêt de ces pratiques illicites. Déposée à la Cour Supérieure de Laval, l’action collective est actuellement en attente de jugement.
Ce n’est pas la première fois que Ticketmaster ou Live Nation, sa firme jumelle, doivent faire face aux plaintes de client.es s’estimant lésé.es. Depuis une quinzaine d’années, les affaires de ce type sont légion : en 2009, le gonflement artificiel du prix des billets pour un concert de Léonard Cohen avait déjà été pointé du doigt, et ce genre de contentieux a eu lieu régulièrement depuis. L’année dernière, près d’une trentaine de fans de Taylor Swift ont ainsi poursuivi en justice Live Nation en raison d’un dysfonctionnement de leur plateforme internet. Plus récemment encore, Robert Smith, du groupe The Cure, a fait entendre son mécontentement face à «l’arnaque» organisée par la compagnie monopolistique américaine et a commencé à rembourser ses fans de sa poche.
Affaire(s) à suivre.