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Écrit par 21 h 13 min À la une, Financement et Organismes publics, Tournées et spectacles

Retour sur Contact Ontarois

Rédigé par Anthony Aka-Anghui et Inès Sayoud 

Retour sur l’événement du 18 au 21 janvier à Ottawa :

La Francophonie canadienne est-elle un marché, une communauté, ou une sous-industrie de la musique ? 

Une question qui brûle de plus en plus les lèvres. 

La 42ème édition de Contact Ontarois symbolisait le retour en présentiel de cet événement devenu doyen des marchés du spectacle francophone, et maintenant orphelin de son regretté directeur général Martin Arsenault qui a d’ailleurs été le sujet d’un vibrant hommage.  

Tout au long et autour des vitrines, des rencontres pros et des panels, plusieurs réalités propres à la francophonie ontarienne ont été abordées lors de discussions et d’entrevues. 

Force est de constater que la francophonie canadienne dans l’industrie musicale, se retrouve mêlée à des enjeux d’ordres politiques, géographiques, et financiers. En effet, de par son essence, et couplée aux priorités gouvernementales la francophonie canadienne se doit d’exister par elle-même, parfois de manière distincte de l’industrie musicale dans son ensemble, comme le prouvent les réseaux de diffusion strictement francophones…  

Ces initiatives permettent à de nombreux.euses artistes de rejoindre plus facilement des publics bien habitués aux réseaux et événements francophones, ce notamment grâce aux nombreux diffuseurs scolaires ayant également besoin d’artistes francophones à l’échelle nationale. On observe une volonté (plutôt gouvernementale) de pousser le français, notamment à l’école : une solution en plus pour du financement et de la création francophone hors-Québec. 

 Cela dit, cet élan vient se heurter aux réalités actuelles économiques et culturelles, surtout lorsque cela s’applique à une industrie au sein de laquelle on constate des disparités en termes de financement. 

La concentration de ce public dans la province du Québec engendre d’ailleurs un déséquilibre voire un isolement de la région par rapport à d’autres provinces canadiennes. Cette fracture prend d’autant plus effet lorsqu’on compare les organismes de financement publics tels que la SODEC, qui n’a pas réellement d’équivalent ailleurs au Canada; privant les agences et autres entités ou travailleurs.euses culturels.les de financements en complément des fonds mis en place par les Conseils des Arts de chaque province.  

 Le marché francophone est indéniablement pancanadien, mais à quel point son fonctionnement est-il optimisé? Quelle considération ou nomination lui donner afin d’en garantir la pérennité