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Écrit par 20 h 34 min À la une, Articles, Légal et Edition

La guerre des redevances

À l’ère des plateformes de streaming pour l’écoute et la découverte musicale, l’effroyable constat des revenus minuscules touchés par les artistes via lesdites plateformes n’a laissé personne indifférent ces dernières années.

C’est aux États-Unis, à l’aube d’une nouvelle négociation faisant suite à des conflits entre syndicats et grandes compagnies, concernant le pourcentage de redevances (royalties) fixé par le CRB (Copyright Royalty Board) reversé aux artistes, que quelques chiffres après la virgule sont encore discutés, les parties annonçant vouloir cette fois ci « enterrer la hache de guerre et mener un accord dans le calme ».

La DiMA (Digital Media Association), société mère dont les membres sont pour la plupart les plateformes de streaming musical populaires (Amazon Music, Apple Music, Spotify…) se décrivant garante de l’innovation dans le secteur est entrée en conflit avec la NSAI (Nashville Songwriters’ Association International), une OBNL fondée en 1967 visant à garantir, servir et protéger le métier et les droits des artistes/compositeurs à travers différents pays (notamment US et Canada), professionnels ou amateurs. Aussi, contre la NMPA (National Music Publishers ‘ Association) se voulant la voix des petits éditeurs de musique aux États-Unis ainsi que leurs collaborateurs auteurs-compositeurs, fondée en 1917, dans le but de garantir les droits de propriété et défendre les intérêts des artistes.

Dans une annonce conjointe, les éditeurs de musique et les services numériques ont déclaré :  » Cet accord [de 15,35 %] permettra d’augmenter les taux de redevance pour les auteurs-compositeurs et les éditeurs de musique, de promouvoir la durabilité, l’innovation et l’investissement continu pour l’ensemble du secteur, et d’ouvrir une nouvelle ère de collaboration entre toutes les parties. « 

Les négociations à venir porteront sur la période 2023-2027 quant au pourcentage exact qui sera fixé et versé aux artistes.

Les associations, demandant de fixer la part à 20% et la DiMA voulant rester sur le seuil des 15%, les artistes ne semblent pas quant à eux avoir été consultés durant cette guerre dont ils sont les principaux concernés.

Le directeur général de la NSAI, Bart Herbison déclare que : « Ce processus collaboratif augmentera la rémunération des artistes de la part des sociétés et plateformes de streaming et permettra de maintenir l’augmentation de 43,8% par rapport à la dernière décision du CRB ».