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Écrit par 9 h 06 min À la une, Financement et Organismes publics

Les Prairies canadiennes s’inquiètent

Rien ne va dans le secteur des arts et de la culture du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta! Plusieurs aides financières gouvernementales versées durant la pandémie viennent de prendre fin alors que ce secteur ne s’est toujours pas remis complètement de la crise sanitaire.

Si un sondage de Nanos Research montre que le Québec et la Colombie-Britannique connaissent une augmentation respective de 9,7% et 13,1% de la fréquentation au cours de l’année, les Prairies canadiennes ne sont qu’à 1,3%.

La reprise lente des activités, l’augmentation du coût de la vie ainsi que le définancement graduel du gouvernement fédéral inquiète le secteur des arts des Grandes Prairies, qui s’attendent à une éventuelle crise financière. La directrice de l’Orchestre symphonique de Winnipeg, Angela Birdsell, affirme que, si la tendance se maintient, son organisation et plusieurs autres manqueront d’argent d’ici le début 2024.

Des actions pour l’avenir

Dans l’espoir de recevoir un financement fédéral supplémentaire et de prévenir la crise financière, 20 organismes du secteur des arts de l’Alberta, de la Saskatchewan ainsi que du Manitoba ont signé et envoyé une lettre commune au ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez. Une porte-parole du ministère a bien confirmé la réception de la lettre et précise que le gouvernement fédéral a déjà investi des fonds historiques pour soutenir les secteurs des arts, de la culture, du patrimoine et des sports durant les trois dernières années.

Cependant, rien n’a été dit pour le futur. Le directeur général du Réseau des grands espaces, Sylvain Aumont, prévoit une baisse dans le financement des activités de diffusion, visible dans le budget fédéral qui se désinvestit lentement du secteur des arts et de la culture.

Il ajoute que cette réduction dans les budgets touchera en particulier les arts francophones. Étant donné leur statut minoritaire partout au Canada, sauf au Québec, la préservation de cet art dépend entre autres du financement gouvernemental. Car on l’a déjà observé auprès de quatre organismes déçus par les plans gouvernementaux, le décisions ne semblent ravir que celleux qui les prennent en ce qui concerne la culture, la francophonie et leur préservation.

L’avenir des arts dans les Prairies canadiennes n’augure rien de bon.