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Écrit par 9 h 43 min À la une, Financement et Organismes publics

Quatre organismes culturels dénoncent le budget gouvernemental

Les quatre organisations culturelles représentant les Scènes francophones (Réseau Ontario, Réseau des grands espaces, RADARTS) et l’ATFC (association des théâtres francophones du Canada) ont affiché leur déception via un communiqué de presse. L’annonce de budget le 28 mars dernier a laissé chez certain.e.s un goût de déception quant à la considération du gouvernement face aux arts de la scène.

En effet, il semblerait que les montants annoncés soient insuffisants, spécifiquement pour le domaine des arts de la scène pour lesquels nombreuses organisations à travers le pays avaient affiché une certaine inquiétude, à travers notamment la campagne #avenirduspectacle.

Ces quatre réseaux de diffusion jouent un rôle crucial dans la chaîne de la culture à l’échelle nationale, leur présence étant essentiel au bon fonctionnement et au maintien d’une activité culturelle, ils dénoncent un budget trop faible qui mettra en danger bon nombre de travailleurs.euses culturel.le.s, voir l’activité culturelle en elle-même.

Une baisse de budget importante

On le sait, quelques différentes aides avaient été allouées durant la pandémie, permettant la subsistance des tronçons les plus vulnérables comme les piliers de l’écosystème, or on constate que ces aides prennent fin, mais qu’à l’échelle provinciale, tout le monde ne se retrouve pas sur le même pied d’égalité. Aussi, on apprend non seulement que le fonds FCPA (Fonds du Canada pour la présentation des arts) prend fin mais que son budget chutera de 36% d’ici l’année prochaine.

C’est alors que la culture est en droit de se questionner, pourquoi un tel désinvestissement à l’échelle nationale? Il semblerait que les campagnes menées par les organismes auprès de Patrimoine Canadien ou même à d’autres strates décisionnaires soient finalement vaines, au vu du silence dont font preuve ces organisations publiques face aux nombreux appels à l’aide du secteur.

Parmi les requêtes exprimées, la principale est la pérennisation d’un budget, mais on constate à cette heure que les réponses obtenues ne satisfont pas la plupart des organismes culturels. On peut prendre RADARTS à titre d’exemple qui voit son budget FCPA baisser de 20% pour l’année fiscale 2024-2025 (source : CAPACOA).

L’inquiétude ne pourrait être plus légitime, alors qu’on constate un nombre impressionnant de départs de travailleurs.euses dans le secteur depuis la pandémie, le domaine se fragilise de plus en plus, non seulement de par les facteurs économiques mondiaux ainsi que le début des querelles technologiques, mais surtout de par un désinvestissement massif de la part des organismes de pouvoir.

Il est un fait connu que la rétention de main d’œuvre dans l’industrie musicale est un défi de nos jours, et qu’il est nécessaire de pouvoir mener à bien des projets ainsi que d’entrevoir et/ou construire un avenir sain pour cet écosystème.