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Écrit par 21 h 28 min À la une, Financement et Organismes publics

Panel Advance Music x ADISQ : La musique noire au Québec, qui contribue à son essor?

Dans le cadre du Volet pro du Coup de Coeur Francophone, présenté par Advance Music Canada et l’ADISQ.

Animé par Myriam Fehmiu, journaliste 

Et les panelistes :

Wildney Bonfils président du CA D’Advance Music Canada et directeur A&R chez Universal Studios Canada. 

Sara Dendane, Responsable A&R, SOCAN

Steve Jolin, Président A&R x Manager, Disques 7ème ciel

Marieme, artiste et animatrice 

Laurent Saulnier, gérant et ancien président de la programmation du festival des Francos et du festival international de jazz de Montréal. 

Durant ce panel, de nombreux sujets ont été abordés, notamment sur la place des personnes noires dans l’industrie musicale au Québec, la proportion de discriminations subies, que ce soit à l’embauche ou en tant qu’artiste.

Il était aussi question plus largement, de discuter de l’avenir des personnes issues de la diversité dans la province, de déterminer le degré d’optimisme dont il faut faire preuve pour garantir que tous.tes aient accès au milieu et garantir le dialogue nécessaire à la création de liens entre personnes.

C’est ce qu’a rappelé Laurent Saulnier, qui ajoute notamment que la culture reprend la parole, selon les statistiques. Il énonce aussi l’idée de savoir qui sera un allié dans l’industrie parmi les décideurs.

On a aussi entendu dire qu’il était important de prendre un pas de recul, de se questionner du pourquoi du comment il faudrait favoriser la diversité? C’est tout simplement une question de représentation qui est cruciale tant pour le public qu’un.e potentiel.le travailleur.euse du secteur. Par exemple dans l’industrie musicale, un jeune homme noir a peu ou pas de modèle qui ne soient pas artistes. La représentation est un besoin pour que les générations se voient un avenir dans un milieu dur, parfois (souvent) ingrat.

Il est aussi question de diffuseurs en musique, dans le sens où la responsabilité d’insuffler un élan de diversité ne doit pas provenir de seuls artistes en quête de carrière et d’équité.

« En tant que diffuseur si vous n’allez pas plus loin dans votre curiosité quant à la diversité. Il y aura un manque d’infos et de création de lien et de ponts. » énonce Merieme, artiste.

Le collectif Advance a annoncé être présentement sur la création d’un répertoire de diversité chez Advance (avocats, éditeurs…)

Trouver plusieurs professionnels, c’est l’une des initiatives du collectif avec un produit final qui devrait voir le jour d’ici les 2-3 prochaines années, ce dernier étant déjà bâti du côté anglophone. 

On retiendra essentiellement les nécessités de mentorat et d’éducation

Car il est question aussi d’adaptativité à un nouveau monde qui fonctionne différemment. Les radios, télévision et disques n’ont plus le même succès, et les plateformes sont devenues le medium par excellence pour découvrir les artistes. 

« On construit l’avion en plein vol, il faut apprendre à vivre dans cet autre monde. Les jeunes n’ont plus d’intérêt/ne consomment plus la radio ni la télé. Plus créatif que de créer une radio, il faut prendre des rebelles de l’ancien temps pour soigner la maladie moderne », ajoute Laurent Saulnier.

Finalement, la conclusion entendait révéler la recette du succès et chacun a donné son ingrédient :

  • Pour les professionnel.le.s issu.e.s des diversités, ne pas avoir peur du rejet et de l’échec. Appliquer et travailler, ne pas avoir le réflexe de ramener un échec à sa couleur tant que l’on n’a pas essayé. — S’apprêter à saisir l’opportunité une fois préparé.e. 
  • Il y a un problème communicationnel, il est nécessaire de continuer à construire des ponts et d’arrêter la question de comment rejoindre les communautés. Ces dernières doivent arrêter de dire « comment je vais appliquer ». Le mieux est de se parler, la communication est le nerf de la guerre. 
  • Fournir un effort conscient, aller démarcher les autres et ouvrir la porte. Connecter les gens et les inciter à travailler ensemble. 

Toutes ces réflexions reflétaient aussi l’expérience personnelle des panelistes et donnent une vision d’un futur de l’industrie qui serait teinté de collaboration de tous bords, le lien étant la garantie d’un écosystème non défaillant et inclusif.