Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a rendu sa décision concernant les quotas de musique francophone. Ces derniers seront maintenus à 65% à la radio.
Deux organisations, l’ADISQ (Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo) et l’UDA (Union des Artistes) craignaient une baisse de ces pourcentages des quotas qui auraient eu un impact considérable sur les modèles d’affaires des radios mais surtout sur la représentation des artistes.
Le CRTC a jugé que : étant donné l’appui de ces exigences par les francophones et les quotas qui n’ont pas (à leurs yeux) d’incidence sur les modèles économiques, il valait mieux laisser cette part telle quelle, et ne pas l’abaisser à 35%.
L’organisme fédéral entend aussi poursuivre les obstacles à la francophonie, avec une surveillance plus accrue des « montages musicaux anglophones », stratagèmes utilisés par certaines stations pour contourner cette règle de la francophonie.
Une décision bien accueillie
L’ADISQ et l’APEM se satisfont de cette décision rendue et ont communiqué que cette dernière était bien accueillie et considérée comme une bonne nouvelle pour l’industrie.
Le directeur de l’APEM (Association professionnelle des éditeurs de musique), Jérôme Payette a déclaré :
«Dans son ensemble, cette décision est une bonne nouvelle pour notre musique. On avait besoin que le CRTC évite de céder aux pressions visant à déréglementer le secteur, et c’est ce qu’il a fait».
Le CRTC a également pris la décision d’imposer aux radiodiffuseurs de consacrer au moins 5% de leurs pièces musicales à des artistes émergent.e.s canadien.nes.. Mais, c’est aussi l’intégration de musique autochtone dans les listes de lecture et l’élimination de la politique sur les grands succès dans les marchés bilingues, c’est-à-dire diffuser moins de contenu « mainstream » dans une souci d’équité de représentation.
Une bonne nouvelle donc, qui se veut rassurante sur la sauvegarde de contenu francophone et canadien sur nos moyens d’écoute. Or, l’APEM nous rappelle dans son communiqué que l’adoption de la loi C-11 semble être la meilleure décision à prendre pour garantir un écosystème de diffusion juste.
C’est un fait, de nos jours la découvrabilité d’artistes francophones et/ou québécois.es s’avère difficile et le récent rapport MQF de l’ADISQ ainsi que l’étude réalisée par l’IFPI sur nos habitudes d’écoute en musique, appuient que la radio est encore un vecteur de découverte important.