Du nouveau dans la loi-C11, Mathieu Lacombe s’exprime

Plus palpitante qu’une série télé, l’actualité autour de l’adoption de la loi C-11 ne cesse de nous abreuver de rebondissements.

Dans une entrevue auprès du journal Le Devoir, on apprend que Le Ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, a rédigé une lettre au ministre du Patrimoine canadien Pablo Rodriguez. Dans cette dernière, il a indiqué sa volonté d’asseoir la spécificité québécoise au sein de la loi C-11 en cours d’adoption par le gouvernement Trudeau. Il précise même être prêt à codifier et, je cite, « serrer la vis » pour la mise en avant de contenu provincial.

Le risque? Se faire accuser de jouer au coude à coude avec le fédéral face aux géants du streaming (Netflix et Spotify), car cette lettre n’a toujours pas reçu de réponse.

Officiellement, rien n’est encore décidé du côté du gouvernement Legault, plus encore il ne semble pas avoir de caractère anticonstitutionnel à cette intention de légiférer du côté du Québec.

L’objectif est donc de faire en sorte que la vitrine proposée aux utilisateurs mette en avant le contenu local, tout en laissant le large choix déjà existant à disposition. En d’autres termes, c’est calquer ce que fait déjà la radio aux plateformes de streaming.

De nouvelles mesures à venir ?

L’inquiétude de bon nombre de diffuseurs et salles semble avoir été entendue. Il se pourrait que de nouvelles mesures voient le jour au courant du printemps, ces dernières très probablement destinées à accentuer l’aspect local du contenu culturel. Le Ministre ne nie pas l’idée de l’instauration d’un ‘Pass culture’.

Pour autant, il ne s’est pas prononcé quant aux aides destinés aux organisateurs de festivals dont l’inquiétude avait été exprimée il y a de cela quelques jours. Peu de détails exprimés, mais Mathieu Lacombe a également laissé entendre qu’une réformation de la SODEC pourrait être envisagée dans ses projets.

Alors, y aura-t-il un jeu de force entre le provincial et le fédéral sur la radiodiffusion faisant déjà débat? Quelle place pour le Québec dans une projet de loi culturel de cette envergure, lorsque la province peut se targuer d’être l’une des plus actives au niveau de la culture ?